Je m’appelle Alexandra Daignault – je suis une Canadienne indo-caribéenne et je suis la fondatrice/propriétaire de Sarjesa Inc. ; une entreprise de thé centrée sur l’action sociale qui sensibilise la population aux femmes et aux filles autochtones disparues ou assassinées tout en appuyant des programmes de prévention de la violence destinés aux femmes en crise. J’ai participé au programme De grandes idées! Jeunesse en action ! de YWCA en 2018 et j’en ai beaucoup profité.

Le leadership est un mot drôle ayant plusieurs sens – il y a tellement de façons différentes de l’utiliser et de démontrer la signification. Je pense que c’est définitivement une qualité qui est cultivée, ce n’est pas quelque chose d’inné. L’une de mes amies m’a récemment parlé du concept de « désapprentissage » – et à bien des égards, je pense que c’est ce que le leadership a été pour moi. C’est le processus de désapprendre l’impuissance que j’ai absorbée quand j’étais petite fille au Canada.

Quand j’ai commencé Sarjesa, je me sentais constamment comme si je n’étais pas assez. Je me suis retrouvée à me tourner vers les autres pour obtenir des réponses sur la façon de faire des affaires et d’être une entrepreneure. Si seulement je pouvais remonter le temps et me dire : « Ne sois pas si rapide pour donner ton pouvoir. »

Je pense que nous sous-estimons souvent, en tant que filles, notre propre capacité d’apprendre. Démarrer une entreprise est une chose raisonnable à faire, tout comme diriger une entreprise ou être un leader. Je pense que nous nous sous-estimons en nous imaginant comme des êtres avec des limites – nous disons « oh, je ne suis pas douée en mathématiques » ou « oh, je suis timide, donc je ne serai pas douée pour la vente ». Lorsque nous donnons ainsi notre pouvoir, nous nous limitons à une position sans pouvoir – au lieu de chercher des occasions d’apprendre.

Mes ancêtres ont été amenés de l’Inde pour travailler dans les champs de Trinidad en tant que travailleurs sous contrat. Ont-ils eu peur ? Probablement. Ont-ils pris de grands risques personnels ? Tout à fait. Ma Nanny (grand-mère) est venue de Trinidad pour étudier les sciences infirmières en Angleterre. Avait-elle peur ? Oui. Avait-elle des doutes ? Bien sûr. Si les femmes qui m’ont précédée n’avaient pas pris ces risques, si elles ne s’étaient pas poussées à apprendre leur chemin dans l’inconnu, serais-je ici ? Non. Pour moi, c’est ce qu’est le leadership – le courage de chercher le défi et l’inconfort de l’apprentissage profond.

Il n’y a pas deux parcours de leadership identiques, surtout pour les femmes. Je pense que ce qui a été puissant dans mon expérience avec YWCA, c’est que l’organisme a réuni de nombreuses femmes avec des apprentissages et des expériences très différents en solidarité les unes avec les autres. Il est important de rassembler ainsi des femmes ayant des perspectives, des opinions et des voix différentes, car cela nous enseigne que, même si nous sommes différentes, nous pouvons toujours faire preuve d’une solidarité respectueuse les unes envers les autres et travailler à créer des espaces plus équitables pour toutes. Je pense que cela nous encourage à apprendre les unes des autres, à surmonter les espaces de division et de polarisation dans lesquels nous nous trouvons souvent.

Pour en savoir plus sur mon travail et sur le travail de Sarjesa, vous pouvez visiter notre site web : www.sarjesa.com.

Nous offrons un service d’abonnement mensuel et livrons des boîtes de thé chaque mois à travers le Canada. À Sarjesa, nous travaillons avec les aînés et les membres de la communauté sur nos mélanges et nos emballages. Nous nous procurons une combinaison d’ingrédients biologiques locaux et internationaux et nous donnons 2,00 $ de chaque boîte vendue à des programmes de prévention de la violence qui ont un impact culturel et spécifique. Nous voulons être VOTRE thé de choix et nous sommes fiers d’offrir aux membres de la communauté YWCA un rabais de 10% avec le code : LeadNow.