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La lutte contre la violence sexuelle doit être une priorité alors que l’enseignement supérieur continue de croiser les espaces numériques

Published on 23/06/2021 by Étudiant.e.s pour une culture du consentement et la YWCA Canada

Plus tôt cette année, Étudiant.e.s pour une culture du consentement et la YWCA Canada se sont réunis avec plus de 15 étudiant.e.s, dirigeant.e.s de syndicats étudiant.e.s et défenseur.e.s des campus pour partager les meilleures pratiques, expériences et poser des questions sur la violence sexuelle sur les campus en ligne. L’échange de connaissances de 2 heures, ZoomU et la violence sexuelle, a mis en évidence les compréhensions nouvelles et existantes de la violence sexuelle sur les campus en ligne, en mettant l’accent sur les conditions d’apprentissage virtuelles actuelles engendrées par la pandémie mondiale en cours de la COVID-19. Continuez à lire pour les meilleurs moments de l’événement.

La plupart des participant.e.s ont noté que leurs institutions ne faisaient « fondamentalement rien » en matière de sensibilisation, de lutte ou de prévention de la violence sexuelle en ligne. Comme pour la plupart des activités anti-violence sexuelle sur le campus, l’accent avait tendance à être centré sur la politique et certaines écoles avaient de nouvelles politiques ou des révisions policières en cours. Les conditions actuelles de « ZoomU » ne garantissent pas que la violence sexuelle en ligne soit incluse dans les politiques. Alors que les écoles ont été soulignées comme fournissant des ressources relatives à la violence sexuelle en ligne, de nombreux et nombreuses participant.e.s ont noté des lacunes. Ces lacunes sont: des comités qui ne se réunissent pas depuis plus de 3 ans, des institutions qui ne mettent pas à jour leurs politiques et qu’une formation contre la violence sexuelle a été présentée « qu’une seule fois, 40 minutes, en ligne ». De plus, celles-ci n’abordaient pas de manière significative la violence sexuelle en ligne.

Interrogé.e.s sur les ressources, les participant.e.s n’ont pas été en mesure de nommer des ressources spécifiques axées sur la violence sexuelle, énumérant plutôt quelques ressources générales de santé mentale que leurs écoles ont promues. Les participant.e.s ont noté à quel point la pandémie a rendu difficile la fourniture de ressources pour les établissements et les organisations étudiantes. Alors que les pratiques de distanciation sociale sont devenues obligatoires, les services de conseil, les syndicats étudiants et autres fournisseurs de ressources sur le campus ont dû s’adapter aux modèles en ligne ou socialement distanciés. Comme cela a été noté par de nombreux groupes au cours de la dernière année, l’éducation en ligne exacerbe les problèmes d’accès à Internet. Les étudiants sans accès Internet fiable, y compris ceux du Nord, ont eu des difficultés à accéder à ces ressources.

Les participant.e.s ont souligné quatre principaux domaines de préoccupation pour les institutions et les organisations étudiantes à prioriser lors de la fin de l’année scolaire 2020-2021 et de la préparation de l’année 2021-2022. Ces problèmes, bien qu’exacerbés par la pandémie, ne sont pas propres à la pandémie alors que notre monde numérique de plus en plus connecté continue d’aller de l’avant.

Santé mentale

Les ressources en santé mentale ont été l’une des principales priorités identifiées pour lutter contre la violence sexuelle en ligne. Les participant.e.s ont déclaré qu’il faut à la fois plus de conseillers disponibles et plus de promotion des services disponibles afin d’accroître l’engagement des étudiant.e.s envers ces services. Reconnaissant les obstacles à l’accès pour divers groupes d’étudiants, les programmes de conseillers de choix ont été mis en évidence pour permettre des conseillers culturellement pertinents. L’accès à divers conseillers a été noté dans d’autres activités postsecondaires en santé mentale et contre la violence sexuelle, car ils sont essentiels pour que les étudiant.e.s marginalisé.e.s reçoivent des soins de santé mentale de qualité. La santé mentale a été une préoccupation constante pendant la pandémie, en particulier dans les milieux universitaires. Les participant.e.s ont noté comment les établissements stigmatisent la santé mentale des étudiant.e.s et des professeur.e.s cette année, avec des exemples de certains établissements qui s’attendent à ce que les étudiant.e.s et les enseignant.e.s laissent tomber leurs semaines de lecture.

Programmes obligatoires d’éducation et de formation

Partout au Canada, il y a eu une poussée pour plus de ressources d’éducation et de formation. Les participant.e.s ont souligné que des programmes obligatoires d’éducation et de formation sur la violence sexuelle en ligne et la cyberintimidation devraient être exigés pour tous les élèves. Les normes des espaces en ligne, en particulier sur les applications de conférence Web, peuvent différer de celles des salles de classe, des laboratoires et des espaces de collaboration sur le campus. Au cours de l’échange de connaissances, les participant.e.s ont partagé des histoires et des expériences de problèmes dans des salles de discussion non supervisées, notamment la violence sexuelle, le racisme et plus encore. Ces problèmes reflètent ce que nous avons entendu au début de la pandémie avec les « bombardements sur Zoom ». Dans ces espaces en ligne, les participant.e.s ont noté le problème supplémentaire que les professeur.e.s et le personnel enseignant n’étaient à la fois pas préparés et pas assez au fait des technologies pour intervenir dans les cas de violence, d’intimidation et de harcèlement. L’éducation et la formation obligatoires des étudiant.e.s pourraient se chevaucher avec la formation du personnel enseignant, afin de s’assurer que tout le monde dans la classe se sente prêt à intervenir dans ces situations.

Littératie numérique

Comme indiqué précédemment, les professeur.e.s et autres membres du personnel enseignant n’étaient pas préparés à gérer le côté technique des interactions sociales dans une salle de classe en ligne. Cela fait partie de l’appel à une littératie numérique accrue pour le personnel enseignant, les administrateurs scolaires et les décideurs. Pour les administrateurs scolaires et les décideurs, la littératie numérique devrait se concentrer sur « traiter et soutenir les survivantes de violences sexuelles en ligne ». Cela comprend la compréhension des applications et des programmes en ligne. Les participant.e.s ont partagé des histoires d’administrateurs qui ne comprenaient pas les applications populaires telles que Snapchat ou TikTok, mais qui sont pourtant nommés pour superviser et décider des cas de violence sexuelle en ligne.

Pour les professeur.e.s, la littératie numérique devrait se concentrer sur les outils de vidéoconférence et la formation à l’intervention de spectateurs pour la violence sexuelle en ligne. De plus, les participant.e.s ont exprimé un sentiment d’apathie et qu’« il n’y avait aucun moyen d’obliger les professeur.e.s ou le personnel enseignant » à participer à l’alphabétisation numérique, à la formation de spectateurs en ligne ou à la formation par vidéoconférence. Les établissements doivent trouver des moyens de s’assurer que le personnel enseignant reste à jour dans les modalités d’enseignement, y compris la vidéoconférence.

Étudiants internationaux

Dans les deux salles d’échange de connaissances ainsi que dans la discussion de groupe finale, les participant.e.s ont noté que les étudiants internationaux et étudiantes internationales doivent être centrés sur ces conversations sur la violence sexuelle sur les campus et la violence sexuelle en ligne. La position précaire des étudiants internationaux et étudiantes internationales au Canada et dans leurs établissements les rend « moins susceptibles de prendre des mesures et/ou de demander de l’aide par crainte de représailles ». Tant qu’elles ne sont pas prioritaires dans les conversations sur la violence sexuelle sur les campus, cette situation ne peut être rectifiée.

Mettre à jour les politiques et les procédures pour l’apprentissage en personne et en ligne

Enfin, il a été noté que les politiques et procédures doivent être mises à jour pour éviter toute confusion ou failles autour de la violence sexuelle en ligne ou en personne sur les campus. Les institutions doivent indiquer clairement que les accommodements et les décisions s’appliquent à la fois aux environnements en personne et en ligne, quel que soit le type de violence perpétrée.

L’échange de connaissances a clairement indiqué que la violence sexuelle en ligne doit être une priorité, car l’enseignement supérieur continue de croiser les espaces numériques et virtuels. Les institutions et les organisations étudiantes doivent donner la priorité à l’inclusion de la violence sexuelle en ligne dans toutes les campagnes de prévention et de sensibilisation contre la violence sexuelle sur les campus ou les procédures de réponse.

Photo prise par Chris Montgomery sur Unsplash

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