Membre du Comité de leadership et d’engagement des jeunes femmes de YWCA Canada, Eraj Waqar partage son expérience lors de sa participation à la 67e session de la Commission de la condition des femmes à New York.
Êtes-vous membre du personnel ou bénévole d’un conseil d’administration d’une YWCA locale au Canada? Êtes-vous une femme ou une personne non binaire âgée de 30 ans ou moins? Êtes-vous passionné·e par la création de plus d’espaces et d’expériences de leadership significatives pour les jeunes femmes du mouvement YWCA? Si vous avez répondu oui à ces questions, ce billet de blog est pour vous.
Rencontrez une jeune femme exceptionnelle, Canado-Pakistanaise et musulmane, Eraj Waqar, qui a un impact significatif dans les domaines de l’égalité des genres et du développement durable.
Eraj est une ancienne du programme de leadership de YWCA Canada et se décrit comme une travailleuse communautaire. Elle a été impliquée dans de nombreux programmes communautaires d’engagement des jeunes à la YWCA Canada et à la YWCA Mondiale, et a travaillé avec Centraide à Toronto en tant que membre du comité d’engagement communautaire de la communauté sud-asiatique. Eraj est dévouée à promouvoir la participation active des femmes à tous les niveaux, des communautés locales au niveau mondiale. Elle fait du bénévolat à la YWCA Canada et est membre du Comité sur le Leadership et l’Engagement des Jeunes Femmes (CLEJF), ayant participé à la 67e session de la Commission de la condition des femmes en 2023 grâce aux Fonds vers le leadership des jeunes femmes. Récemment, Eraj a participé au 30e Conseil mondial de la YWCA en novembre 2023.
Dans une entrevue récente avec Eraj Waqar, elle a souligné le besoin d’autonomiser et d’élever la voix des jeunes personnes, en particulier des femmes et des filles marginalisées.
Pouvez-vous nous dire comment vous avez appris l’opportunité de participer à la 67e session de la Commission de la condition des femmes et ce qui vous a motivée à vous impliquer ?
« J’ai rejoint le CLEJF en octobre 2022 et avant cela, j’ai fait partie du programme de leadership De grandes idées! Jeunesse en action! de la YWCA Canada. Après la fin du programme, j’ai contacté Jenny Cloutier au bureau national parce que je voulais rester impliquée avec la YWCA Canada, car les objectifs et la mission de l’organisation résonnaient fortement en moi. Un appel a été lancé aux jeunes leaders du mouvement YWCA pour participer à la 67ème Commission de la condition des femmes en mars 2023. J’étais excitée de postuler et j’ai été sélectionnée. »
Le Comité de leadership et d’engagement des jeunes filles, ou CLEJF, est formé de membres du personnel, de membres du conseil d’administration et d’alliées de nos associations membres à travers le pays. Son objectif est de donner la priorité et de faciliter l’engagement des jeunes femmes et les opportunités de leadership aux niveaux local et national. Le but ultime du comité est de partager efficacement le pouvoir avec, d’engager et de soutenir les jeunes femmes et personnes de diverses identités de genre de communautés et origines différentes pour qu’elles participent en tant que leaders, décideuses et égales à tous les niveaux d’un mouvement inclusif.
Comment décririez-vous votre parcours en leadership jusqu’à présent ?
« Au fil du temps, j’ai gagné de la confiance pour me représenter et parler dans des espaces publics. J’ai réalisé qu’on doit bien jouer son rôle et parler pour ce en quoi l’on croit. Les opportunités sont comme des apprentissages pour moi, et je veux toujours continuer à apprendre et jamais me considérer comme parfaite ou excellente dans quelque chose. Mais la façon dont je me présente dans les espaces a changé avec mon expérience avec la Commission de la condition des femmes, car je suis capable d’insuffler aux autres de l’espoir et de la confiance pour grandir et s’élever. Je mentor des jeunes femmes à travers différents programmes de mentorat pour qu’elles puissent aussi orienter leur propre parcours. »
Les Fonds vers le leadership des jeunes femmes a été créé pour soutenir la participation et le leadership des jeunes femmes lors d’événements régionaux, nationaux et internationaux au sein du mouvement.
Pouvez-vous nous parler d’un moment ou d’une discussion spécifique à la Commission de la condition des femmes qui a laissé une impression durable sur vous et comment cela a impacté votre perspective sur l’égalité des genres et l’autonomisation ?
« Cette expérience a été très émotionnelle et enrichissante pour moi. J’ai eu la chance d’assister à l’Assemblée générale principale la journée internationale des droits des femmes le 8 mars. Je me souviens encore d’une phrase lors de la Commission de la condition des femmes qui disait que les filles devraient avoir un accès égal à la technologie afin que leur talent et leur potentiel puissent être libérés. Nous sommes très chanceuses, mais nous ne devrions jamais oublier que les femmes dans différentes parties du monde luttent encore car elles n’ont pas un accès égal à l’éducation, aux opportunités et aux droits fondamentaux. Les femmes à la Commission de la condition des femmes venaient du monde entier et elles m’ont motivée en partageant leurs histoires personnelles de réaliser d’énormes impacts positifs dans leurs communautés avec des ressources limitées et en surmontant des difficultés. Il y avait une fille de 17 ans, et elle était la plus jeune à figurer dans le magazine Times pour son intérêt pour les STIM. Elle avait un intérêt profond pour la chimie depuis l’âge de 4 ans, et elle a continué sa passion. Ces histoires et ces luttes sont restées avec moi, et j’ai appris que si nous n’aimons pas quelque chose, nous devons essayer de le changer ou d’en parler ; et on ne doit jamais abandonner ses rêves et sa passion. »
Votre parcours personnel en tant que jeune femme musulmane Pakistano-Canadienne apporte une perspective unique à votre plaidoyer. Comment croyez-vous que les voix des femmes et des filles marginalisées, comme vous, peuvent contribuer à façonner un changement significatif dans la poursuite de l’égalité des genres?
« Je suis arrivée au Canada lorsque j’étais en cinquième année et je ne pouvais pas me connecter avec les gens parce qu’ils parlaient tous une langue différente et la culture était totalement différente, donc je ne pouvais pas bien me connecter avec eux. Il m’a fallu beaucoup de temps pour comprendre et ressentir que je faisais partie de cette communauté et de cette culture. Mon focus au cours des trois dernières années était sur la diversité, l’équité et l’inclusion, et l’une de mes principales découvertes a été le « code-switching », qui consiste à se mettre de différents masques pour s’adapter à différents environnements et à s’ajuster à des nouvelles cultures. Parfois, il faut être la première personne à commencer ou à dire quelque chose dans un groupe de nouvelles personnes pour que la lutte ne soit pas la même pour les autres. J’avais une passion pour la communauté, et je n’ai pas trouvé beaucoup de personnes avec le même intérêt, alors j’ai appris par ma propre découverte, et je crois que l’on doit toujours apprendre et réapprendre. »
Depuis sa création, la YWCA est un mouvement animé par l’énergie, les compétences, les ressources, l’intelligence et la passion des jeunes femmes et des personnes de diverses identités de genre. Nous sommes une organisation qui engage les jeunes femmes et personnes de diverses identités de genre aux niveaux des programmes et du leadership. Nos programmes desservent plus de 25 000 femmes et personnes de diverses identités de genre à travers le pays chaque année et chaque conseil d’association membre de la YWCA s’engage à être composé d’au moins 25% de jeunes femmes âgées de 30 ans ou moins au moment de leur nomination.
À la YWCA Canada, nous améliorons le leadership des jeunes femmes et des personnes de diverses identités de genre en leur offrant une plate-forme pour aller au-delà des niveaux de confort, mettre en pratique les compétences en leadership et faire entendre leur voix sur les questions qu’elles jugent importantes.
En réfléchissant à votre expérience avec la Commission de la condition des femmes et le mouvement de la YWCA, quels mots de sagesse offririez-vous aux autres jeunes femmes et aux jeunes de diverses identités de genre qui aspirent à s’engager dans la défense de l’égalité des genres?
« Je dirais que vous ne trouverez pas toujours des personnes avec votre même état d’esprit ou qui soutiennent la même cause, alors cherchez simplement des personnes qui peuvent travailler avec vous ou vous soutenir en partageant leurs propres expériences pour vous aider à apprendre le parcours qu’elles ont traversé. Utilisez les médias sociaux à votre avantage et atteignez des communautés plus vastes pour vous connecter avec des personnes partageant les mêmes idées. Ne craignez pas les rejets car le succès vient de l’échec et de la critique. Les opinions des autres ne devraient pas changer votre vision de vous-même, car vous devriez avoir confiance en vous et toujours suivre ce qui est bien pour vous et pour la communauté plus large. Pour finir, je dirais d’apprendre de vos erreurs et d’être toujours désireux·euses d’apprendre et de s’élever. »
YWCA Canada ouvrira l’appel à candidatures pour Les Fonds vers le leadership des jeunes femmes pour UNSCW68 et l’Assemblée Annuelle des Membres (AMM) en 2024 le 11 décembre 2023. Cliquez ici pour en savoir plus.
