Trois choses que j’ai apprises du Conseil mondial de la YWCA à Johannesburg, en Afrique du Sud.
Un – À l’ère du numérique, les relations analogiques sont importantes
Se rassembler en un mouvement de lutte pour les droits de l’homme est intrinsèquement puissant.
Non seulement pour échanger les meilleures pratiques, mais aussi pour entendre les histoires réelles sur le terrain. Il est essentiel de créer des liens solides pour faire avancer le changement. En ces temps instables, les relations entre des personnes engagées peuvent faire une différence.
Lors de cette réunion, mes collègues de la YWCA Mexique et les États-Unis racontent la réalité viscérale des enfants détenus et dehors dans des cages à cause des politiques de Trump.
J’ai discuté de l’inclusion des transgenres avec une jeune femme kenyane – qui reçoit quotidiennement des menaces de mort parce qu’elle se bat pour les droits des LGBTQ+.
J’ai rencontré Irma, une activiste chilienne de la démocratie qui m’a inspirée. Elle m’a prise à part le deuxième jour pour me dire qu’elle venait d’apprendre que le gouvernement refusait de laisser les ambulances soigner les jeunes femmes chiliennes qui protestaient contre l’insécurité économique et la pauvreté. La police cible les jeunes femmes et les rend aveugles pour avoir parlé. « Je ne sais pas si mes amis et moi allons survivre », m’a-t-elle dit ; elle tient à ce que la communauté mondiale intervienne et affronte ces atrocités en matière de droits de l’homme.
Témoigner et s’exprimer sont nos armes, alors que nous cherchons à construire un monde équitable.
Deux – Les vies des Noirs comptent
Tous les jours, partout : la cellule de Nelson Mandela sur la tristement célèbre Robben Island a un impact puissant.
Cela a changé ma vie de voir 400 femmes de la YWCA visiter Constitution Hill, où des activistes anti-apartheid ont été emprisonnées. Tragiquement, le racisme contre les Noirs ne s’est pas arrêté avec la fin de l’apartheid.
Pour moi, la question importante était la suivante : comment pouvons-nous contester quotidiennement le racisme contre les Noirs au Canada ? Comment mieux soutenir mes collègues noires lorsqu’elles s’expriment et dénoncent le racisme ?
Nous devons faire mieux lorsque nous faisons pression pour que l’État adopte des politiques qui démantèlent activement le racisme systémique contre les Noirs.
Trois – Le consentement est sexy
Krystal et Miia, deux brillantes collègues, ont mis en place un programme de formation sur les différences entre le travail sexuel consensuel et la traite des personnes.
Elles ont expliqué aux déléguées la définition du consentement et l’impact de la coercition sur les femmes qui sont exploitées sexuellement.
Elles ont élaboré des programmes, des politiques et des pratiques exemplaires – ces femmes connaissent les enjeux et font le travail sur le terrain.