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Les associations membres sous les projecteurs: L’impact transformateur du travail du YWCA de Toronto sur la VBG en tant qu’épidémie

Published on 10/01/2024 by YWCA Canada

Lecture: 6min 

La violence basée sur le genre (VBG) et la violence entre partenaires intimes (VPI) jettent une ombre sur de nombreuses personnes, des familles et leurs communautés. Entre 2018 et 2022, l’Observatoire canadien du féminicide pour la justice et la responsabilité (OCFJR) a révélé que tous les deux jours, une femme ou une fille est tuée au Canada. Statistique Canada rapporte en complément qu’une femme sur trois déclare avoir déjà vécu des attentions sexuelles non désirées et des abus en public. 

L’impact pesant de la violence basée sur le genre s’étend à toutes les juridictions, circonscriptions et communautés au Canada. Cependant, ses sombres conséquences sont ressenties de manière disproportionnée par certaines communautés privées d’équité, notamment les femmes et les filles autochtones, celles des régions rurales, éloignées et du Nord, les femmes noires, les femmes racialisées, les femmes en situation de handicap, les femmes sans statut, immigrantes et réfugiées, les personnes trans et de diverses identités de genre ainsi que les communautés 2SLGBTQIA+. 

La violence basée sur le genre et la violence entre partenaires intimes sont des épidémies évitables et devraient être adressées comme des préoccupations de santé publique. 

 

La violence basée sur le genre et la violence entre partenaires intimes ont un impact élevé – sur les vies, la société, la santé et la justice et ont des répercussions profondes sur la santé publique qui vont bien au-delà des menaces évidentes pour la sécurité. En plus des conséquences immédiates des dommages directs, de la mort ou des blessures, les personnes qui ont vécu une violence basée sur le genre sont confrontées à un risque élevé de rencontrer de nombreux défis à long terme liés à la santé physique, mentale, sexuelle et reproductive. En outre, le traumatisme enduré augmente la probabilité de faire face ou s’impliquer dans de futurs cas de victimisation violente. 

La violence basée sur le genre a été déclarée comme étant une pandémie fantôme par les Nations Unies (2021), puis a été reconnue comme étant une épidémie par l’honorable Arif Virani, ministre de la Justice et procureur général du Canada dans une lettre à David A. Cameron, coroner régional principal. En parallèle, plusieurs municipalités de l’Ontario ont déclaré la VBG et/ou la VPI comme étant des épidémies. Qualifier la violence entre partenaires intimes comme étant une épidémie a été identifié comme une priorité clé par le jury de l’enquête sur le triple féminicide dans le comté de Renfrew et par les personnes autrices du rapport final de la commission des pertes massives, en réponse à la fusillade de masse survenue en Nouvelle-Écosse en avril 2020. Suite à ces recommandations, certaines associations membres du mouvement YWCA Canada ont commencé à souligner l’immense nécessité de déclarer la VBG et la VPI comme des épidémies et ont lancé des travaux de plaidoyer pour que cette déclaration se concrétise partout au Canada. Aujourd’hui, nous voulions mettre en lumière le travail sans relâche entrepris par la YWCA de Toronto pour faire avancer la recommandation visant à déclarer la violence basée sur le genre et la violence entre partenaires intimes comme des épidémies à l’échelle locale et provinciale. 

VBG et VPI doivent être adressées par tous les niveaux de gouvernements 

 

En mars 2022, la YWCA de Toronto a fait part de ses préoccupations et de ses recommandations sur la manière de lutter contre la violence entre partenaires intimes auprès du Comité permanent de la condition féminine de la Chambre des communes du Canada. Dans sa soumission, la YWCA Toronto s’est concentrée sur 7 thèmes : programmes et stratégies d’éducation et de prévention, soutien financier, logement sûr et abordable, soutien en santé mentale, femmes et personnes de diverses identités de genre ayant un statut précaire, réponse du système judiciaire et violence stable contre les femmes et du Secteur de la VBG. Chaque thème fournit des recommandations clés et tangibles qui impliquent une réponse holistique nécessaire pour lutter de manière significative contre la violence entre partenaires intimes au Canada. 

Ces efforts de plaidoyer ne sont pas sans obstacle. En juin 2023, Sami Pritchard, directrice par intérim du plaidoyer et des communications, était dans le comté de Renfrew aux côtés de partenaires du secteur de la VBG de toute la province pour une rencontre visant à discuter des efforts de plaidoyer provinciaux pour lutter contre cette épidémie de violence. À la veille des 1 an de l’enquête du comté de Renfrew (également connue sous le nom d’enquête CKW), le gouvernement de l’Ontario a rejeté les recommandations de l’enquête CKW visant à déclarer la violence entre partenaires intimes comme une épidémie, ainsi que de nombreuses autres recommandations. La YWCA de Toronto, à travers un communiqué de presse rédigé par Sami Pritchard, a exprimé sa déception face à cette décision et a expliqué l’importance de déclarer la VBG et la VPI comme des épidémies pour les personnes survivantes, les familles des victimes et survivantes de féminicide et les personnes travaillant en première ligne. Elle a, en même temps, exprimé son espoir et sa force pour l’avenir et a souligné son profond sentiment d’empathie et de soutien envers les personnes survivantes. Cette déclaration comprenait un appel à l’action lancé à la mairesse élue de Toronto, Olivia Chow, pour qu’elle déclare la violence basée sur le genre et la violence entre partenaires intimes comme des épidémies à Toronto. Enfin, la YWCA de Toronto a réitéré son engagement à plaider en tout temps pour des municipalités, des provinces, des territoires et un pays sans violence. 

Avant de commencer officiellement son mandat de mairesse, la mairesse Chow a rencontré la YWCA de Toronto au cours duquel a été discutée de l’urgence que le conseil municipal de Toronto fasse cette déclaration. Lors de sa première réunion du conseil municipal, la mairesse Chow a présenté une motion visant à déclarer la VBG et la VPI comme des urgences et cette motion a été adoptée à l’unanimité. Cette déclaration est le résultat de nombreux travaux de plaidoyer et d’une collaboration avec d’autres organisations et personnes militantes qui ont dirigé et poussées à agir pour lutter contre cette épidémie de violence. Comme célébrée sur leurs réseaux sociaux, la déclaration du conseil municipal de Toronto est un pas en avant et non le dernier. Cette déclaration a été émue et appuyée par la mairesse Olivia Chow qui, aux côtés de nombreuses autres membres du conseil, a partagé sa propre expérience de la violence. 

L’un de leurs plus récents succès est leur campagne appelant la province de l’Ontario à déclarer la violence entre partenaires intimes et la violence basée sur le genre comme des épidémies. Dans le cadre de la campagne, les individus sont encouragés à signer leur pétition écrite, envoyant un message au premier ministre pour qu’il fasse la déclaration en Ontario et, plus largement, à soutenir les personnes survivantes de la violence basée sur le genre et de la violence entre partenaires intimes grâce à un soutien sectoriel plus fort. Le 6 décembre, Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes, ils ont lancé une lettre ouverte exhortant le premier ministre à faire cette déclaration. Cette lettre a été signée par plus de 100 organismes de défense et de service contre la VBG, dont YWCA Canada, et témoigne de l’urgence de lutter contre cette violence. Même s’il reste encore beaucoup de travail à faire, le plaidoyer collectif entrepris pour que ces déclarations se réalisent est quelque chose qui donne de l’espoir à la YWCA Toronto. Veuillez envisager de vous joindre aux appels à l’action et de signer leur pétition écrite dès aujourd’hui. 

 

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