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Le leadership chez les jeunes et l’art de la riposte

Published on 30/04/2019 by Ashleigh-Rae Thomas

Les femmes de 15 ans et plus représentent environ la moitié de la population active du Canada. Cependant, même si les lieux de travail, depuis 2016, sont composés de 47 % de femmes, il est toujours difficile d’être une femme sur le marché du travail. Avec les diverses microagressions qui freinent l’avancement des femmes, qui est là pour leur apprendre à prendre ce qui leur appartient ?

C’est là que la session d’alicia sanchez gill, « L’art de la riposte » a été utile. Elle est directrice générale intérimaire de Collective Action for Safe Spaces, et on l’a invitée à participer au programme De grandes idées ! Jeunesse en action ! 2017-2018 pour enseigner aux jeunes femmes et aux jeunes non binaires comment se défendre. Elle a enseigné aux participantes comment « riposter » pour éliminer en partie la négativité qu’elles font face dans leurs vies professionnelles.

« Une riposte est considérée par la plupart des gens comme une réponse bien précise, souvent fait de manière très acerbe et drôle, destinée à mettre quelqu’un en contrôle dont il a bien besoin. L’objectif de la riposte est de 👏 L’Arrêtez 👏 Point finale, » dit-elle.

Qu’est-ce que les ripostes visent à cesser ? Le racisme flagrant, le sexisme, et de diverses microagressions. Elle poursuit en décrivant les microagressions comme « les rebuffades quotidiennes vécues, verbales et non verbales, les insultes, intentionnelles ou non, qui communiquent des messages hostiles, désobligeants ou négatifs à des personnes visées uniquement en raison de leur appartenance à des groupes marginalisés. »

Il peut s’agir de demander à toucher les cheveux d’une personne noire ou de généraliser les femmes, en particulier celles de couleur, comme étant souvent en colère, bruyantes ou émotives.

Elham Numan, une artiste de 25 ans et étudiante qui a participé au forum De grandes idées ! Jeunesse en action !, dit qu’elle ne pouvait pas toujours expliquer pourquoi ces diverses situations l’a troublée. « Je me suis toujours sentie bizarre concernant certaines choses les gens me disaient. Je ne sais pas comment l’expliquer. Par exemple, des commentaires sur mon apparence ou mes intérêts et comment ils étaient peut-être différents de ceux des autres. C’est quelque chose que j’ai appris en grandissant même avant d’assister à la conférence et ayant l’occasion d’en apprendre davantage et parler avec d’autres personnes qui sont comme moi. »

Les interactions négatives ne sont pas limitées à des actes secrets, comme Tieja Medicine-Crane l’a découvert en 2017. Participante de 19 ans à De grandes idées ! Jeunesse en action !, elle raconte son expérience après une fête sur le thème de cow-boys et d’Indiens à l’école secondaire. Medicine-Crane, une membre des Premières nations, a souligné le manque de respect des étudiants qui se sont maquillés en peinture de guerre et qui portaient des coiffes autochtones. Ce n’est qu’après qu’elle a lancé une « riposté » en ligne que des mesures étaient prises. « J’ai dit en gros pourquoi ce n’était pas bien, pourquoi on ne devrait pas le faire, et pourquoi c’était irrespectueux. Il y avait beaucoup de réactions négatives, mais il y avait aussi beaucoup de soutien, et l’école secondaire a organisé un séminaire avec des aînés des Premières nations. Il y avait des conférencières et des conférences pour expliquer aux élèves pourquoi ils ne devraient pas le faire. Après ça, il n’y a pas eu d’autres dans ma ville. »

Medicine-Crane dit qu’elle subit souvent des microagressions à son travail dans un commerce de détail aussi. « On ne m’a pas promue au poste de superviseure pendant longtemps. Mais tous les superviseurs de mon travail étaient des hommes. Même maintenant, mon patron ne m’écoute pas autant qu’il n’écoute des hommes qui ne sont pas des superviseurs. »

sanchez gill dit que cela n’est pas rare pour les jeunes femmes dans les milieux de travail. « Il existe un doute constant et subconscient quant à la capacité des jeunes femmes d’assumer des rôles de leadership au sein des organisations, » explique-t-elle. « Notre niveau d’expérience est questionné, même lorsque nous avons une expérience vécue. Les gens nous traitent comme des enfants, même quand nous sommes de jeunes adultes. »

C’est là que les jeunes femmes doivent apprendre à riposter. L’objectif, selon sanchez gill, est d’affirmer son pouvoir, d’être solidaire et d’affirmer ses compétences.

Ce qui est tout aussi important, elle remarque que la cruauté n’est pas nécessaire dans ces situations. « Je préfère maintenir un certain code d’éthique, même quand je riposte. Je ne serai jamais homophobe, transphobe, fatophobe, raciste, etc. Les gens font souvent l’erreur de penser que tout est juste quand ils se battent en ligne (et en personne aussi). »

Depuis qu’elle a assisté à la séance, Numan dit qu’elle se sentait bien rassasiée et qu’elle avait plus de ressources pour faire face à ces situations. « Je sais que parfois, lorsque j’ai certaines rencontres à l’école ou au travail, je réfléchis aux conversations que j’ai eu ou aux séances auxquelles j’ai assisté avec les autres personnes lors de la retraite de YWCA. Cela m’a profité de plusieurs façons. « Je me rappelle toujours ce weekend que nous avons passé ensemble, il y a un an, et comment il était si amusant et instructif aussi.»

Medicine-Crane est également d’accord, disant qu’elle a l’impression que cela l’a aidée dans sa vie professionnelle. « Avant, j’ignorais certaines choses. Maintenant, on me prend au sérieux. »

Quant aux femmes qui n’ont pas assisté à la conférence, Medicine-Crane voudrait dire le suivant en faisant part de son expérience. « C’était un endroit où l’on se sentait complètement en sécurité d’être soi-même et d’être n’importe quel genre de femme que l’on s’identifiait, chaque genre de femme, personne n’était jugé pour ce qu’elles sont, et juste pour être soi-même. Je me sentais si en sécurité que je voulais qu’on se sente comme ça partout ; chaque lieu de travail, chaque école, chaque endroit en général pour qu’une femme se sente si en sécurité pour qu’elle puisse rester soi-même. Je dirais donc, soyez vous-même, n’ayez pas peur de dire aux gens quand ils ont tort, ou de remettre les gens à leur place quand vous savez qu’ils font quelque chose ou disent quelque chose de mal. N’ayez pas peur des réactions violentes que vous allez vivre car, à la fin, elles ne seront pas aussi comparables que le soutien vous aurez de vos semblables. »

 

Fondé sur le féminisme intersectionnel et la justice sociale, De Grandes Idées! Jeunesse en Action! Le Programme national sur le leadership des jeunes femmes de YWCA Canada a été conçu pour les jeunes femmes et les jeunes non binaires âgés de 18 à 25 ans, résidant au Canada. Ce programme de leadership complet et bilingue comprend des sessions d’apprentissage en ligne, des études personnelles, du mentorat et du soutien entre pairs, des activités d’engagement civique ainsi qu’un forum immersif de trois jours, prenant place en janvier 2020. Pour plus d’informations, contactez-nous à projects@ywcacanada.ca. La date limite de candidature est le 20 mai à minuit EST. Plusieurs bourses sont offertes pour encourager l’accès sans obstacle à cette opportunité.

Le programme est financé par le Gouvernment du Canada et la fondation RBC.

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