Les membres de la YWCA étaient ravis d’entendre Roberta Jamieson, qui a prononcé le discours d’ouverture lors de notre assemblée annuelle des membres de 2021. Jamieson est une femme Mohawk du territoire des Six Nations de la rivière Grand. C’est une pionnière, une femme aux nombreuses premières : elle a été la première femme autochtone au Canada à obtenir un diplôme en droit, la première non-parlementaire nommée membre d’office d’un comité de la Chambre des communes, la première femme ombudsman en Ontario , et la première femme à être élue chef des Six Nations du territoire de la rivière Grand.
Alors que nous célébrons plus de 150 ans du mouvement, nous devons également réfléchir à la façon dont nos prédécesseurs, et nous, actuellement en tant que visiteurs sur cette terre, avons laissé tomber ses habitants d’origine.
Dans son discours d’ouverture, l’avocate et militante a parlé des luttes continues des peuples autochtones au Canada. Elle a posé une question à laquelle, selon elle, tous les Canadiens doivent répondre : « voulons-nous ou non des communautés autochtones durables au Canada ? » et à quoi ça ressemble ? Cela ressemble à donner la priorité à la durabilité, pas à l’assimilation. Cela ressemble à la préservation des connaissances autochtones plutôt qu’à la promotion de leur effacement.
Jamieson a encouragé les participant.e.s à poser les questions nécessaires qui forcent l’introspection et la naissance d’un engagement à démanteler les barrières structurelles et systémiques, nous rappelant que dans tout ce que nous faisons, les peuples autochtones doivent faire partie de la conversation – selon ses mots, « rien pour nous, sans nous; rien sur nous, sans nous ».
Elle a appelé les YWCA à s’engager à adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones comme cadre de réconciliation, notamment à obtenir le plein consentement avant de procéder à tout projet de développement économique et à offrir un accès équitable à l’emploi, à la formation et à l’éducation pour les peuples autochtones.
Elle a exhorté les dirigeant.e.s du mouvement à s’engager dans la décolonisation de la philanthropie par le biais de changements organisationnels en imposant des limites de mandat au conseil d’administration, en établissant des relations avec les communautés autochtones environnantes et en aidant le personnel à acquérir des compétences culturelles.
Alors que nous nous engageons dans ces changements structurels, nous devons toujours examiner notre privilège, notre ignorance et nous préparer à être tenus responsables. Jamieson nous a rappelé que le changement n’est pas pour un groupe particulier de personnes à faciliter et à naviguer, c’est la responsabilité de chacun.
Hamzia Bawa-Zeba est adjointe aux communications à la YWCA Canada. Elle détient un baccalauréat en journalisme et en droit de l’Université Carleton et un diplôme d’études supérieures en communications d’entreprise et relations publiques du Centennial College. Elle peut être trouvée sur Twitter @Hamzia_BZ