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Comment élaborer un budget de #RelanceFeministe en 2021 ?

Published on 19/02/2021 by Anjum Sultana

Si vous avez suivi les travaux du mouvement de la YWCA Canada au cours des 12 derniers mois, vous avez vu notre attention déterminée sur une #RelanceFéministe pour se parer contre le recul potentiel de l’équité entre les genres et des droits de la personne.

De la Colombie-Britannique à l’Alberta en passant par les Territoires du Nord-Ouest, l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse et au-delà, nos collègues de la YWCA partout au pays n’ont cessé de pousser pour l’adoption d’une approche tenant compte des sexospécificités pour la relance post-pandémie.

(Pour en savoir plus sur leur plaidoyer pancanadien en action, n’oubliez pas de consulter ce webinaire d’octobre 2020 qui met en lumière le travail de nos associations membres.) Disponsible en anglais seulement.

Grâce à notre communauté de sympathisant.e.s d’un océan à l’autre, le plaidoyer de notre mouvement a fait la différence.

C’est un début prometteur, mais le travail se poursuit.

Nous sommes actuellement au milieu des consultations pré-budgétaires de 2021, et les recommandations de notre Plan de relance économique féministe sont à l’esprit.

Cela fait deux ans que le gouvernement fédéral a publié un budget, et le monde a changé de façon spectaculaire suite à la pandémie de COVID-19.

La réponse à la pandémie de COVID-19 est une préoccupation principale, mais telle est aussi que la reprise économique soit équitable et équitable. Nous ne voulons pas que les économistes appellent une « reprise en K », nous avons besoin d’une reprise équitable en matière de genre.

Et il est à portée de main. La ministre des Finances du Canada, Chrystia Freeland, est la première femme à occuper ce rôle. Elle a affirmé dans le passé et récemment l’importance d’une approche féministe à l’élaboration des politiques.

Alors, comment pouvons-nous y parvenir ? Les platitudes ne suffisent pas.

Pour le mouvement YWCA, élaborer un budget #RelanceFeministe nécessite l’inclusion de 3 piliers clés :

  1. Un système national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants
  2. Promouvoir la justice économique 
  3. Investir dans le secteur caritatif et sans but lucratif ainsi que dans le mouvement féministe 

 

Un système national d’apprentissage et de garde des jeunes enfants

Comme l’a affirmé l’économiste Armine Yalnizyan, « il ne peut y avoir de reprise sans que les femmes en soient partie prenante, et les femmes ne peuvent pas être partie prenante sans garde d’enfants ». C’est pourquoi le financement de la garde d’enfants n’est pas seulement une question d’égalité des genres et de droits de l’enfant, mais aussi un élément fondamental de notre rétablissement post-pandémique.

YWCA Canada s’est jointe à Un Enfant Une Place pour réclamer un système d’apprentissage et de garde des jeunes enfants abordable, accessible et universel qui fonctionne pour tou.te.s. Depuis plusieurs années, YWCA Canada réclame également l’indice de référence de l’OCDE selon lequel au moins 1 % du PIB du Canada devrait être investi dans l’apprentissage et la garde des jeunes enfants (AGJE). Nous avons répété la même recommandation dans nos travaux sur un Plan de relance économique féministe pour le Canada aux côtés de l’Institute for Gender and the Economy (GATE) (Institut du genre et de l’économie) de l’Université de Toronto.

Les dépenses consacrées à la garde d’enfants ne doivent pas être perçues comme une dépense, mais plutôt comme un acompte sur notre prospérité future. Cela créera les conditions d’une croissance inclusive, freinera les reculs dans l’égalité de genre et sera un super créateur d’emplois non seulement dans les services sociaux, mais aussi dans les secteurs adjacents.

Comme l’a révélé le Rapport 2020 de l’économiste Jim Stanford, la garde universelle des enfants pourrait « générer jusqu’à 29 milliards de dollars par année en recettes fiscales » et créer plus de 200 000 emplois directs dans les garderies, 100 000 emplois supplémentaires dans les industries qui soutiennent et fournissent le secteur AGJE et augmenter la participation au marché du travail de plus de 725 000 femmes Canada.

 

Promouvoir la justice économique 

Alors que nous relevons de la pandémie de COVID-19, nous ne pouvons pas revenir au statu quo. Comme YWCA Canada l’a souligné dans le passé, nous avons besoin que le marché du travail canadien « fonctionne pour les femmes ». Sur la base de notre recherche La force de l’ambition sur les besoins en matière d’emploi des femmes marginalisées, les organisations peuvent prendre des mesures pour promouvoir un emploi rémunéré, comme l’élaboration d’une stratégie organisationnelle, l’adoption d’arrangements de travail flexibles et à long terme, fournir du financement et de la formation pour la requalification et le travail à distance, ainsi que des congés payés. Le budget devrait prévoir des soutiens pour faciliter l’offre de telles dispositions pour les employeurs.

Sur un plan plus structurel, nous avons besoin de jours de maladie payés pour tou.te.s qui sont financièrement adéquats, facilement accessibles et robustes sur la durée. Le Decent Work and Health Network (Réseau du travail décent et de la santé) en a longuement parlé. À l’heure actuelle, plus de la moitié des travailleurs/travailleuses au Canada n’ont aucun congé de maladie.

Nous devons également lutter contre toute forme d’injustices dans nos mesures actuelles de sécurité sociale qui empêchent tout le monde de bénéficier des initiatives de sécurité du revenu.

Par exemple, l’Allocation canadienne pour enfants (ACE) offre un coup de pouce financier aux familles à faible revenu. Toutefois, les dispositions discriminatoires de la Loi de l’impôt sur le revenu imposent l’admissibilité en fonction du statut d’immigrant.e. À l’heure actuelle, seul.e.s les citoyen.ne.s, les résident.e.s permanent.e.s, les réfugié.e.s au sens de la Convention et les résident.e.s temporaires qui ont séjourné au Canada depuis au moins 18 mois peuvent accéder à l’ACE. De nombreuses personnes sont exclues, comme les demandeurs/demandeuses d’asile et les personnes ayant un statut d’immigration précaire, ce qui signifie que parfois les femmes racialisées à faible revenu ayant un statut d’immigration précaire ne peuvent pas accéder à l’ACE pour leurs enfants nés au Canada.

C’est pourquoi la Chinese and Southeast Asian Legal Clinic (CSALC) (Clinique juridique chinoise et asiatique du Sud-Est) a lancé une campagne de contestation constitutionnelle et de plaidoyer contre cette politique. YWCA Canada appuie ce travail.

 

Investir dans le secteur caritatif et sans but lucratif ainsi que dans le mouvement féministe 

En tant que mouvement féministe pancanadien âgé de 150 ans, notre histoire nous montre que ce qui compte plus que tout en temps de crise, ce sont les soins et la communauté. Pour que la communauté puisse favoriser son développement, nous devons investir dans les organisations qui rendent cela possible.

Cela signifie soutenir les organismes de bienfaisance et les organismes sans but lucratif qui ont été les plus durement touchés au cours de cette pandémie. Les organismes de bienfaisance et les organismes sans but lucratif fournissent des services essentiels sur lesquels les collectivités comptent et sont également des employeurs essentiels pour les femmes, les communautés racisées, les personnes vivant avec un handicap et d’autres communautés recherchant l’équité. C’est pourquoi YWCA Canada s’est jointe aux associations Centraide, YMCA Canada, l’Association nationale des centres d’amitié, Repaire Jeunesse du Canada et Grands Frères Grandes Sœurs du Canada en demandant la création d’un Fonds de secours COVID-19 pour les services communautaires. Cette campagne s’appuie sur notre récent rapport aux côtés de l’Institut canadien de recherche pour la promotion de la femme (CRIAW-ICREF), de la Fondation canadienne des femmes, du G (irls) 20 et d’Oxfam Canada exposant en détail les répercussions drastiques sur le secteur des femmes au Canada et la nécessité d’obtenir des mesures de soutien ciblées.

Les mesures décrites ci-dessus ne sont nullement suffisantes, mais elles sont très nécessaires pour faire avancer un rétablissement féministe intersectionnel. C’est ce qui permettra à une société qui fonctionne pour nous tou.te.s. Nous devons également assurer une approche des droits de la personne, comme nous en avons parlé avec la FAFIA.

 

Ce n’est que le début — grâce à notre plaidoyer national et à notre action communautaire, nous continuerons à organiser une #RelanceFeministe !

Rejoignez notre communauté de plaidoyer et dites à un.e ami.e d’agir dès aujourd’hui :

https://ywcacanada.ca/fr/agissez/agissez-maintenant/un-plan-de-relance-economique-feministe-pour-le-canada/

 

Anjum Sultana, Directrice des politiques publiques et des communications stratégiques de YWCA Canada.  Suivez-la sur Twitter à @AnjumSultana pour obtenir des tweets sur l’équité entre les genres, la santé publique et l’engagement civique.

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