Égalité économique : Mythes et réalités

…0,7 % des prestations d’assurance-emploi versées chaque année.

De plus, la majorité des personnes qui ont recours à l’assurance-emploi ne sont pas des « prestataires fréquents » – seulement 17 % de tous les prestataires sont des prestataires chroniques. Il y a plus de personnes qui présentent une demande d’assurance-emploi à titre de travailleurs « de longue durée » qui ont très peu, voire pas du tout, eu recours à l’assurance-emploi que de « prestataires fréquents. »

L’assurance-emploi est entièrement financée par les cotisations des employés et des employeurs, dont bon nombre contribuent au programme depuis des années. Lorsque les travailleurs ont accès aux prestations d’assurance-emploi, ils ont accès à un bassin d’argent auquel ils ont cotisé.

De plus, les prestataires ne reçoivent que 55 % de leur rémunération hebdomadaire régulière, jusqu’à concurrence de 514 $ par semaine de prestations d’AE. Ces faibles taux par rapport à leur salaire habituel sont impossibles à vivre pour les travailleurs à faible revenu. La structure de l’assurance-emploi est déjà une incitation à trouver du travail.

De nombreux Canadiens n’ont pas suffisamment d’économies en raison, entre autres facteurs, de l’augmentation du coût inabordable du logement, des services de garde d’enfants et de l’éducation. Sans parler des disparités salariales raciales qui rendent le coût de la vie encore plus inabordable pour les personnes noires, les Autochtones et les femmes de couleur au Canada.

La raison la plus souvent citée pour laquelle les femmes au Canada « choisissent » de travailler à temps partiel était pour s’occuper de leurs enfants. Sans services de garde d’enfants abordables dans la plupart des régions du Canada, de nombreuses femmes n’ont d’autre choix que de travailler moins d’heures rémunérées lorsqu’elles ont des enfants.

Écoutez ceci : pour chaque dollar que gagnent les hommes au Canada, les femmes de couleur gagnent 64 cents et les femmes autochtones 46 cents.

Le travail considéré comme du travail féminin, comme l’éducation de la petite enfance, la profession de sage-femme, les soins infirmiers et le travail domestique, est sous-évalué par rapport à des domaines similaires dominés par les hommes. Par exemple, les camionneurs – dont 97 % sont des hommes – gagnent un salaire médian de 45 000 $ par année et travaillent à temps plein, tandis que les éducatrices de la petite enfance – une main-d’œuvre féminine à 98 % – gagnent un salaire médian de seulement 25 000 $.

En moyenne, pour chaque dollar gagné par un homme au Canada, une femme gagne 84 cents, peu importe la façon dont on le calcule, en tenant compte de facteurs comme les heures travaillées et le niveau de scolarité, l’écart salarial entre les genres continue d’exister.  Pour de plus amples renseignements sur l’écart salarial entre les genres au Canada, consultez le site de la Coalition pour l’égalité salariale.

Au Canada, les jeunes femmes titulaires d’un diplôme universitaire sont payées 12 % de moins que leurs homologues masculins. L’écart salarial est le même entre les femmes et les hommes qui ont un niveau d’études secondaires.

En fait, le niveau d’instruction des femmes a légèrement dépassé celui des hommes, mais elles continuent d’être surreprésentées dans les emplois à temps partiel et au salaire minimum.