Facebook pixel code Quand la maison n’est pas sécuritaire : Une table ronde sur le logement et la violence basée sur le genre | YWCA

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Quand la maison n’est pas sécuritaire : Une table ronde sur le logement et la violence basée sur le genre

Published on 08/12/2023 by YWCA Canada

La violence basée sur le genre (VBG) est une voie clé vers l’itinérance et la précarité du logement maintient les personnes survivantes dans des situations dangereuses. Malgré l’interconnexion des problèmes de violence basée sur le genre et de l’itinérance, ce lien reste largement invisible pour les décideur·euse·s politiques et le public.

Dans le cadre de notre programmation des 16 jours d’activisme contre la violence basée sur le genre, YWCA Canada a organisé une table ronde « Quand la maison n’est pas sécuritaire : Une table ronde sur le logement et la violence basée sur le genre ». À travers une conversation puissante entre Lise Martin (Directrice Exécutive, Hébergement Femmes Canada), Jana Pruden (Journaliste & Animatrice,Podcast In Her Defence), Michelle Parsons (Directrice Exécutive, Yukon Women’s Transition Home Society), Aline Nizigama (PDG, YWCA Canada), Lynn Zimmer (Une des Fondatrices, Interval House), Ann de Ste Croix (Coordonnatrice provinciale, Transition House Association of Nova Scotia) et animée par la Secrétaire parlementaire de la ministre des Femmes et de l’Égalité des genres et de la Jeunesse Lisa Hepfner, les participant·e·s ont appris davantage sur les origines du mouvement des hébergements pour femmes au Canada, sur la façon dont la crise du logement est profondément liée à la VBG et sur les impacts de la crise du logement sur les femmes, les personnes de diverses identités de genre et leurs familles. Cette discussion s’est portée sur les réalités des personnes survivantes à travers le Canada et sur les efforts de plaidoyer continus et collaboratifs pour la mise en œuvre de la Stratégie nationale sur le logement.

Voici quelques apprentissages et points à retenir sur cette puissante discussion:

  • Lynn Zimmer et Lise Martin ont partagé avec nous les origines du mouvement des hébergements pour femmes au Canada, en soulignant les premières luttes et l’importance du soutien communautaire. À mesure que les hébergements évoluent pour répondre aux besoins émergents des personnes survivantes, de nombreuses personnes ignorent qu’elles n’ont pas besoin de séjourner dans un hébergement pour accéder aux services d’hébergement . Les principaux soutiens offerts incluent la planification de la sécurité, l’accompagnement judiciaire et la défense juridique, les conseils thérapeutiques pour adultes, le transport, la littératie financière et la budgétisation.
  • Lise a souligné l’implication d’Hébergement Femmes Canada dans l’élaboration de la Stratégie nationale sur le logement, un plan sur 10 ans et lancé en 2017. Les efforts de plaidoyer, en collaboration avec des partenaires comme YWCA Canada, ont mené à un engagement à ce qu’au moins 25 % des investissements dans la Stratégie nationale sur le logement seraient dédiés à des projets pour les femmes et leurs familles. Bien que cet engagement constitue une réalisation importante pour le secteur, Lise retrace les défis en matière de transparence et de responsabilité. Des efforts soutenus de plaidoirie ont mené à la création de l’Initiative des maisons d’hébergement et de logements de transition pour les femmes et les enfants, annoncée dans le budget 2021, qui prévoyait 250 millions de dollars spécifiquement pour les hébergements et les maisons de transition, ce qui a eu des répercussions importantes sur les communautés partout au Canada. YWCA Canada et Hébergement Femmes Canada travaillent ensemble pour plaider en faveur du renouvellement et de la reconstitution du fonds dédié étant indispensable.
  • Michelle Parsons a souligné le besoin urgent de plus de ressources pour lutter contre la VBG au Yukon. Pour les communautés rurales et éloignées, accéder aux hébergements en cas de besoin constitue un énorme défi et rend le processus plus difficile et bouleversant pour les personnes survivantes de VBG et de violence entre partenaires intimes (VPI). Michelle a dépeint les réalités des communautés du Yukon, qui ne sont pas toutes accessibles par véhicule et, souvent, nombre d’entre elles n’ont aucun endroit où aller pour les personnes fuyant la violence. Pour les personnes qui accèdent à un logement de transition, l’indemnité de séjour maximale ne reflète pas le long délai nécessaire pour accéder à un logement public. Les aides au logement de deuxième étape et au loyer ont permis de combler certaines de ces lacunes, mais davantage de soutiens sont nécessaires.
  • Lise a parlé du sondage annuel Shelter Voice d’Hébergement Femmes Canada, qui rassemble les voix des travailleur·se·s dans des hébergements de partout au Canada. Les résultats de cette année ont souligné le lien entre la surcapacité des hébergements, la difficulté de refuser régulièrement des femmes et des enfants et le manque persistant de logements.
  • Ann de Ste Croix a partagé des préoccupations similaires concernant les problèmes persistants de surcapacité en Nouvelle-Écosse et des défis liés à fournir un soutien durable, car le financement ne couvre pas les coûts réels associés à la gestion d’une maison de transition et à la prestation de services aux plus vulnérables. Elle a dissipé l’idée fausse selon laquelle la crise du logement n’est qu’un problème urbain mais qu’elle est un problème aussi très répandu dans les communautés rurales. Le personnel de première ligne a du mal à refuser des femmes en raison du manque d’espace. Iels reconnaissent que les femmes ne sont pas en mesure de partir, qu’elles restent plus longtemps dans les hébergements et que les hébergements ne sont pas en mesure de fournir des services à celles qui en ont besoin. Ann a également expliqué que le recrutement et le maintien en poste est si grave que certain·e·s de leurs directeur·trice·s généraux·ales ont dû remplacer les équipes de nuit.
  • Toutes les panélistes ont convenu de l’importance de reconnaître que les femmes sont les expertes de leur propre vie, en particulier dans la lutte contre la VBG. Il y a du travail à faire en matière de réponse communautaire, de prévention et d’aide aux hommes pour qu’ils soient des individus sains.
  • Enfin, à travers des idées de Jana Pruden et Aline Nizigama, la discussion s’est portée sur la difficulté de partager des histoires personnelles, mais pour autant cette narration détient un pouvoir transformateur . Aline a expliqué que YWCA Canada met l’accent sur les histoires des personnes survivantes et l’importance qu’ont les expériences vécues dans le façonnement des programmes et des efforts de plaidoyer. Jana Pruden a partagé que lors de la production de son podcast, elle a reçu de nombreuses histoires qui soulignaient la nécessité fondamentale d’une discussion continue pour briser la stigmatisation des personnes survivantes de la VBG et de la VPI. Comme l’a mentionné Jana Pruden, les histoires nous sauveront.

Emma Richard, graphiste et illustratrice, a documenté cette discussion éclairée avec une représentation visuelle, cliquez ici pour découvrir le processus de création

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